Bernhard Lederer présente le Central Impulse Chronometer ‘InVerto’

Pour la première fois depuis l’invention du Central Impulse Chronometer, l’horloger indépendant Bernhard Lederer dévoile une série dont le mouvement – et son ingénieuse invention – sont entièrement révélés côté cadran.


Crédits photos ©Bernhard Lederer

La série ‘InVerto’ du Central Impulse Chronometer révèle aujourd’hui l’ingénieuse invention de Bernhard Lederer avec une grande Première : le mécanisme est tourné sur lui-même pour offrir une vue de face, côté cadran, afin de pouvoir admirer toute l’architecture et l’ingéniosité du mouvement. Ainsi, ce qui était visible depuis le fond du boîtier apparaît désormais sur le devant. A la place d’un cadran, c’est tout un mécanisme qui est exposé, sans que la moindre partie ne soit cachée. Chaque collectionneur de cette création exceptionnelle pourra lire l’heure directement sur le mouvement.

Ceux qui connaissent le travail de Bernhard Lederer ne seront pas surpris. S’il a passé des décennies à peaufiner son art dans le domaine de l’horlogerie, c’est précisément en raison de sa prédilection pour révéler aux collectionneurs l’intimité de ses œuvres, sa passion pour la mécanique, les mouvements, les cœurs battants. C’est cette même philosophie qui s’exprime ici avec le Central Impulse Chronometer InVerto.

Crédits photos ©Bernhard Lederer

En 2020, le très discret Bernhard Lederer était de nouveau propulsé sur le devant de la scène horlogère. Autant respecté des grands collectionneurs qu’il se montre d’usage réservé, il dévoilait alors un mouvement d’une rare ingéniosité qui reprenait des bases posées par Breguet, poursuivies par George Daniels.

Breguet, Daniels, Lederer. Les XIXe, XXe et XXIe siècle. Trois hommes, trois siècles, et ce qui se présente comme l’aboutissement d’un long travail sur le cœur de la montre mécanique : son échappement.

Comprendre le Central Impulse Chronometer n’est pas indispensable pour saisir l’exemplarité de la série InVerto. Il faut néanmoins en rappeler les principes en quelques lignes. Pourquoi ? Parce que l’échappement est l’objet de toutes les attentions des horlogers depuis plus que 400 ans. Lui seul permet la bonne marche et la précision de la montre. Certains pensent le sujet clos, puisque sa variante à ancre suisse équipe la quasi-totalité des montres mécaniques modernes. Pas Bernhard Lederer. L’homme a donc repris la géniale intuition de Breguet qui, en son temps, estimait déjà qu’un échappement à détente bidirectionnel serait plus efficient.

L’échappement à détente transmet l’impulsion le plus directement possible de la roue d’échappement au balancier. Pour des montres de poche, Breguet avait imaginé un système à deux roues d’échappement, fonctionnant en alternance, mais liées par une paire de roues additionnelles gourmandes en énergie, nommé « Echappement Naturel ». 150 ans plus tard, George Daniels a repris le flambeau pour ses montres de poche, notamment les Space Traveller. Son échappement fonctionnait toutefois à la basse fréquence de 2 Hz. De surcroît, il fallait secouer la montre pour la lancer.

Bernhard Lederer a donc d’abord rehaussé la fréquence de son échappement au niveau requis pour le fonctionnement fiable d’une montre portée au poignet : 3 Hz. Mais le plus important était la recherche d’une solution qui, grâce à sa géométrie, forcerait l’interaction entre les deux roues d’échappement de manière à garantir un fonctionnement chronométrique de la montre dans toutes les situations quotidiennes. Son invention brevetée centre la transmission de l’impulsion au balancier, d’où vient le nom de la montre : Central Impulse Chronometer.

De plus : Bernhard Lederer a précédé son échappement d’un remontoir d’égalité. Cet organe accumule l’énergie en amont de l’échappement, de manière à lui libérer et livrer de manière toujours égale. Le Central Impulse Chronometer en possède d’ailleurs deux, chacun associé à son propre train de rouages et propre barillet.

Cette combinaison comprenant deux remontoirs avec l’échappement est unique dans l’histoire de l’horlogerie. Il en résulte une performance chronométrique et une stabilité de marche extraordinaire. Certifiées par le COSC.

Aujourd’hui, la série InVerto révèle cette géniale invention, avec une grande première : la mécanique devient visible, totalement, devant les yeux, en étant retournée sur elle-même pour apparaitre pleinement devant le cadran. Ce que l’on voyait côté fond apparaît dorénavant côté cadran. Sauf que, de cadran, la pièce en est dépourvue : toute la mécanique s’expose, sans la moindre zone qui se déroberait au regard. Le temps se lit directement sur le mouvement. Et son fond a été pensé pour pouvoir le personnaliser, afin de répondre aux demandes de clients qui souhaiteraient une pièce unique.

Ceux qui connaissent le travail de Bernhard Lederer n’en seront pas surpris. Si l’homme a évolué pendant des décennies dans le domaine de la pendulerie, c’est précisément pour son amour de révéler aux collectionneurs l’intimité de ses œuvres, la passion pour la mécanique, leur mouvement, leur cœur battant. C’est la même philosophie qui se prolonge ici dans le Central Impulse Chronometer InVerto.

Si bien des amateurs avaient sollicité Bernhard Lederer pour développer une telle variation de son Central Impulse Chronometer, la décision de l’inverser correspond exactement à la sensibilité de Bernhard Lederer qui est lui-même toujours autant fasciné par la beauté de la mécanique.

Ainsi, l’inversion du mécanisme a produit un magnifique effet-tridimensionnel, à la fois occupant pleinement l’espace sous le verre saphir convexe glace adapté pour l’occasion, mais aussi projetant une architecture calme, ordonnée et harmonieuse.

Crédits photos ©Bernhard Lederer

Pour obtenir cet effet de sérénité, l’intégralité du mouvement, ponts et platine compris, est traitée en noir, mais sans ne rien perdre des finitions chères à Bernhard Lederer – surfaces satinées, sablées, brossées et chanfreins polis notamment. Pour cette pièce unique, tout est fait à la main, sur l’ensemble de la composition monochrome.

Les deux aiguilles des secondes, signature du Central Impulse Chronometer, n’ont pas été conservées à la partie visible, mais pas question de les oublier non plus dans ce nouveau concept. Bernhard Lederer, profondément enraciné dans la tradition de son métier, a souhaité pouvoir certifier son chronomètre au COSC, et a donc conserver une aiguille des secondes qui fait désormais son travail côté fond.

Recouvrant un caractère d’avant-garde, la pièce affiche une remarquable symétrie. Elle tisse un lien inattendu entre le passé horloger dont elle s’inspire et le travail très contemporain que Bernhard Lederer exprime ici, en tant qu’artisan 100% indépendant et libre.

Car c’est dans la Manufacture Lederer Watches, basée à Saint Blaise entre Neuchatel et Bienne, que le Central Impulse Chronometer a vu le jour. Bernhard Lederer est l’un des seuls horlogers indépendants à avoir pu construire au fil des années une unité de production qui compte aujourd’hui plus de 25 collaborateurs. Cela permet ainsi la liberté et d’être autonome pour fabriquer des montres aussi exceptionnelles, au plus haut niveau de qualité. Etablis, machines CNC dernière génération… Chaque métier nécessaire à la fabrication d’une montre-bracelet complète y est représenté et maîtrisé. La quasi-totalité des composants sont fabriquées en interne, y compris les aiguilles façonnées à la main.

Au final, fidèle aux ambitions novatrices de chacune de ses créations, Bernhard Lederer a conçu un garde-temps à l’esthétique profondément remaniée. Série très limitée de seulement 18 pièces, le Central Impulse Chronometer InVerto prolonge le message d’innovation que nous ont transmis les pères fondateurs de la Haute Horlogerie, dont Bernhard Lederer est l’un des légataires.

Spécifications techniques
Référence : CIC 9018 InVerto
Fonctions : Heures, minutes, secondes
Boîte : Acier inoxydable 904L, traitement DLC noir
Diamètre : 44 mm – Epaisseur : 12.2 mm
Fond : Ouvert avec verre saphir, avec traitement antireflet. – Etanchéité : 3 ATM.
Cadran : Pas de cadran, les indexes sont gravés dans le dôme en verre saphir.
Mouvement : Mécanique à remontage manuel
Nombre de composants : 212. Nombre de pierres : 45 rubis. Fréquence : 21’600 alternances par heure (3 Hz). Diamètre : 39.3 mm – Epaisseur : 5.98 mm.
Spécificités : Deux barillets indépendants. Deux trains de rouage indépendants. Deux remontoirs d’égalité. Deux roues d’échappement indépendantes.
Remontage et réglage : Tige de remontage à deux positions : Position 1 : remontage manuel – Position 2 : mise à l’heure. Arrêt du balancier pendant la mise à l’heure.
Finitions : La décoration des composants est faite à la main. Satinage fin, cerclage dessus/dessous, microbillage, coins rentrants polis main, ponts, platine tirés et anglés main dessus/dessous, acier poli bloqué.
Réserve de marche : 42 heures
Bracelet : Cuir Noir, coutures à la main façon ‘sellier’

Crédits photos ©Bernhard Lederer

Crédits photos ©Bernhard Lederer

https://ledererwatches.com/

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