Exposition « Luxe de Poche – Petits objets précieux au siècle des Lumières », Paris

Le musée Cognacq-Jay, en plein cœur du quartier du Marais dans le 3e arrondissement de Paris présente l’exposition « Luxe de Poche », qui se tient du 28 mars au 29 septembre 2024. Cet événement exceptionnel présente une collection de petits objets précieux datant du siècle des Lumières.


L’exposition « Luxe de poche » au musée Cognacq-Jay présente une collection exceptionnelle de petits objets précieux et sophistiqués, en or, enrichis de pierres dures ou de pierres précieuses, couverts de nacre, de porcelaine ou d’émaux translucides, parfois ornés de miniatures. Les usages de ces objets varient, mais ils ressortent tous des us et coutumes d’un quotidien raffiné, signe de richesse, souvenir intime. Au siècle des Lumières comme aux suivants, ils suscitent un véritable engouement en France d’abord puis dans toute l’Europe.

« Luxe de poche » a pour ambition de renouveler le regard que l’on porte sur ces objets, en adoptant une approche plurielle, qui convoque à la fois l’histoire de l’art et l’histoire de la mode, l’histoire des techniques, l’histoire culturelle et l’anthropologie en faisant résonner ces objets avec d’autres œuvres : des accessoires de mode, mais aussi les vêtements qu’ils viennent compléter, le mobilier où ils sont rangés ou présentés et en…fin des tableaux, dessins et gravures où ces objets sont mis en scène.

Ce dialogue permet d’envisager ces objets dans le contexte plus large du luxe et de la mode au XVIIIe et au début du XIXe siècle.

Affiche exposition « Luxe de poche » – Crédits photos ©CC0 Paris Musées/Musée Cognacq-Jay

« Luxe de poche » a pour ambition de renouveler le regard que l’on porte sur ces objets, en adoptant une approche plurielle, qui convoque à la fois l’histoire de l’art et l’histoire de la mode, l’histoire des techniques, l’histoire culturelle et l’anthropologie en faisant résonner ces objets avec d’autres œuvres : des accessoires de mode, mais aussi les vêtements qu’ils viennent compléter, le mobilier où ils sont rangés ou présentés et en… n des tableaux, dessins et gravures où ces objets sont mis en scène. Ce dialogue permet d’envisager ces objets dans le contexte plus large du luxe et de la mode au XVIIIe et au début du XIXe siècle.

Point de départ de cette nouvelle exposition, la collection remarquable d’Ernest Cognacq est enrichie de prêts importants – d’institutions prestigieuses comme le musée du Louvre, le musée des Arts décoratifs de Paris, le Château de Versailles, le Palais Galliera, les Collections royales anglaises ou le Victoria and Albert Museum à Londres et des collections particulières – afin d’offrir une nouvelle lecture de ces accessoires indispensables du luxe. L’exposition propose un parcours au travers de sept salles.

Salles 1 et 2 : Luxe de Poche

Le XVIIIe siècle se caractérise par le développement des métiers d’art et l’essor des arts décoratifs. Les petits objets précieux sont regroupés sous le vocable générique de « boîtes » ou de « bijoux » : tabatières, bonbonnières, boîtes à mouches ou à fard, étuis, nécessaires, ¸acons, montres, châtelaines, lorgnettes… La mode pour ces objets de luxe favorise la créativité des orfèvres, qui rivalisent de virtuosité. L’arrivée de matériaux exotiques – porcelaine, laque – est source d’émulation et d’innovations techniques. Grâce à un ensemble exceptionnel de près de trois cents œuvres, l’exposition replace ces objets dans le contexte de leur fabrication et de leurs usages.

Salle 3 : Usages, pratiques et sociabilités

Cachés dans les poches puis révélés d’un geste élégant, boîtes, étuis et tabatières participent d’une stratégie de l’élégance. Mobiles, tenant dans la main ou portés au plus près de soi, ces objets sont à la fois personnels, intimes et éminemment sociaux. Ils accompagnent leur propriétaire hors de la sphère privée pour aller sur le théâtre du monde. Destinés à être vus et montrés, ils relèvent pleinement de la parure et contribuent à façonner la culture des apparences, caractéristique du siècle.

Salle 4 : La fabrique de l’œuvre

De la fabrique à la diffusion de ces objets, une économie florissante se développe à Paris et en Europe (Allemagne, en Italie ou en Angleterre) au cours du XVIIIe siècle avec, pour chacun, des spécificités et techniques particulières. La fabrication de ces objets requiert le savoir-faire de nombreux artisans d’art : peintres, émailleurs, lapidaires, vernisseurs… Les orfèvres réalisent des « montures à cage » qui mêlent or et tout autre matériau : porcelaine, émail, écaille ou micro-mosaïques. Ces objets se déclinent du luxe au “populuxe”, dans les matériaux des plus précieux aux plus anodins (bois, paille, papier mâché…), offrant une production plus abordable vendue par les orfèvres, les bijoutiers et les marchands merciers.

Salle 5 : Sources et modèles

Les objets précieux témoignent de l’essor du luxe, qui s’accompagne d’une grande créativité esthétique. Un large répertoire de formes, motifs et petites scènes se décline sur les couvercles de tabatières, les flacons, les camées montés en boutons ou bijoux… Miroirs de leur époque, ces accessoires suivent l’évolution du goût comme les effets de mode d’une société en mouvement. Ces objets parlants, à l’iconographie riche de sens, sont au cœur des circulations, et se font vecteurs de l’actualité royale, des avancées scientifiques et des progrès technologiques.

Salle 6 : L’art de collectionner

Prisés par les monarques, les membres des familles royales et les cours à travers l’Europe, ces petits objets précieux sont dès le XVIIIe autant offerts que collectionnés. Bijoux de valeur et souvenirs au puissant pouvoir évocateur, ils témoignent d’une amitié, d’un amour, d’un haut fait. Pour les connaisseurs des siècles suivants, la richesse de ces objets incarne une époque marquée par l’élégance.

Salle 7 : Exotismes

L’essor des échanges commerciaux à partir de la fin du XVIIe siècle favorise le goût pour l’exotisme. Les marchands-merciers font réaliser des objets ornementaux composites alliant laque, coquilles, écailles de tortue et pierreries issues de ces flux. La galanterie de poche devient un ailleurs transporté au plus près de soi. Cet Orient rêvé fascine et inspire les artistes européens qui déclinent dans les arts décoratifs la mode des « chinoiseries ».

A propos du Musée Cognacq-Jay
Inauguré en 1929, le musée Cognacq-Jay conserve la collection léguée à la Ville de Paris par Ernest Cognacq (1839-1928), fondateur des Grands magasins de la Samaritaine.
Cette collection rassemble plus de 1200 œuvres : peintures, sculptures, porcelaines de Saxe, objets d’orfèvrerie et meubles estampillés qui évoquent l’esprit des Lumières. Vous y découvrez des chefs-d’œuvre des plus grands artistes du XVIIIe siècle : Boucher, Fragonard, Chardin, Greuze, Tiepolo,
Canaletto, Chinard, Houdon, Clodion ou Oeben ainsi qu’une rare peinture de jeunesse de Rembrandt.

Musée Cognacq-Jay
8 rue Elzévir 75003 Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Le musée n’est pas accessible aux personnes à mobilité réduite

www.museecognacqjay.paris.fr

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