La Galerie Tiago présente un exceptionnel paravent en laque de Chine du XVIIIe siècle

A l’occasion de la 8e édition du Printemps Asiatique Paris, et dans le cadre de l’événement « Métamorphoses », la Galerie Tiago présente un exceptionnel paravent en laque de Chine du XVIIIe siècle aux armes de la famille Tower.


Paravent de Chine recto – Crédits photos ©Galerie Tiago

A l’occasion de la 8e édition du Printemps Asiatique, qui se déroule jusqu’au 14 juin 2025 à Paris, les plus importantes galeries d’art et d’antiquités spécialisées, maisons de ventes aux enchères et institutions culturelles s’unissent pour rendre compte de la richesse des arts asiatiques et du dynamisme du marché français.

Dans le cadre de l’événement « Métamorphoses », la galerie parisienne Tiago, qui a une prédilection pour l’Asie et surtout le Japon, expose un paravent à six feuilles en laque de Chine à fond noir et décor or sur les deux faces.

Ce paravent, qui date du XVIIIe siècle, vers 1730 (dynastie Qing), présente un riche décor architectural. Sur chacune des faces, respectivement une scène de palais -peut-être l’ancien Palais d’Été de Pékin- animée de nombreux personnages, et décor feuilles par feuilles de pagodes dans des jardins animés de personnages. Les scènes sont entourées de médaillons d’animaux, de paysages et d’objets, dont l’un aux armes de la famille Tower, de la Compagnie britannique des Indes orientales.

Le paravent avait plusieurs fonctions : la protection contre les courants d’air, créer des espaces fermés afin d’offrir une certaine intimité et bien sûr empêcher la progression des mauvais esprits. Les paravents sont très nombreux dans les palais. Ils offrent par ailleurs des possibilités de décor infinis. Les artisans et les artistes ont exercés leur art avec beaucoup de talent et d’ingéniosité : en laque peinte, gravée, sculptée ; en bois sculpté ; ou en combinant sur un même paravent plusieurs techniques.

Dans le détail, sur une face, scène de cour se situant dans un palais entouré d’un lac et de montagnes animée de nombreux personnages. Parmi eux, un groupe de musiciens rassemblés autour d’une danseuse, donnant un spectacle aux dignitaires à l’entrée du pavillon central ; un couple installé dans une barque protégé par un dais et navigant sur un petit lac ; des enfants observant des poules sous l’œil amusé de leurs mères ou nourrices ; des promeneurs déambulant dans le jardin. Des gardes patrouillent entre les pavillons, des serviteurs apportent les repas, etc.

Le décor central est entouré d’une riche bordure agrémentée de médaillons représentant des animaux, des paysages et des objets.

La seconde face présente un décor sur fond de laque noir et or de pagodes et petits pavillons animés de personnages dans un jardin. La bordure reprend les mêmes animaux, paysages et objets que sur la première face.

Paravent de Chine verso – Crédits photos ©Galerie Tiago

Outre la grande qualité d’exécution et son décor exceptionnel, ce qui fait la particularité de ce paravent est la présence d’un des cartouches centraux représentant un blason européen. Figurent sur ce blason un griffon ailé surmontant une tour et portant la devise « Love and Dread » (« Amour et crainte »). Il s’agit des armoiries de la famille Tower, originaire de l’Essex et propriétaire de Weald Hall.

Ce paravent a été acquis par John Tower (1778-1839), amiral de la Royal Navy. Il est fréquent pour les grandes familles européennes de passer commande d’objets, de porcelaines et de meubles auprès des différentes Compagnies présentes en Inde et en Chine, et de les faire personnaliser aux armes de leur famille. Ce paravent fait sans doute partie d’une commande importante par la famille Tower auprès de la Compagnie britannique des Indes Orientales (EIC).

Hauteur du paravent en laque de Chine aux armes de la famille Tower : 238 cm – largeur : 300 cm (une feuille, 50 cm). Le prix demandé est 200.000 euros.

A propos de la Galerie Tiago
Sylvie Tiago est une passionnée des arts décoratifs, avec une prédilection pour l’Asie et surtout le Japon, dont elle montre aussi bien des pièces contemporaines que des paravents du XVIIe siècle. Mais elle aime aussi mélanger les styles avec des sièges Louis XVI ou le mobilier créé par l’artiste Louis Cane. Des pièces qui s’assemblent merveilleusement au gré des coups de foudre de la galeriste.

Galerie Tiago – Objets d’art et curiosités
36, rue de l’Université 75007 Paris
+33 (0)6 60 58 54 78
www.galerietiago.com

Crédits photos ©Galerie Tiago

Articles recommandés