La Maison Caroline Erb annonce l’ouverture de sa première boutique de bijoux à Carouge (Canton de Genève). Après plusieurs années de succès en tant que créatrice indépendante, elle franchit une nouvelle étape cruciale dans son parcours artistique et entrepreneurial.
Si vous passez par Genève, poussez la porte de la boutique de Caroline Erb. Après plusieurs années de succès en tant que créatrice indépendante, la jeune femme, connue pour ses pièces uniques vendues exclusivement à travers son réseau personnel, franchit aujourd’hui une étape décisive dans son parcours artistique et entrepreneurial avec l’ouverture de sa boutique à Carouge. La localité, également surnommée le « Greenwich Village » de Genève. Artisans, galeries d’art, librairies et boutiques vintage se côtoient, formant un melting pot coloré, fréquenté par les amateurs de belles choses et les esprits curieux. C’est donc sous les arcades de la rue principale que Caroline Erb a ouvert un écrin de luxe qui marque un tournant majeur dans sa carrière, affirmant ainsi sa place au sein du monde de la joaillerie d’exception.
Ce nouvel espace, qui a été pensé comme un lieu de rencontre où sont exposés les bijoux, réalisés dans l’atelier à Genève, avec des matériaux de la plus haute qualité, ont déjà conquis le cœur de nombreux amateurs en Suisse et à l’International.
Chaque bijou, œuvre d’artisanat d’art, est le fruit d’un travail minutieux et personnalisé, nécessitant environ une trentaine d’heures pour réaliser un seul bracelet. La créatrice réalise elle-même toutes les étapes, à l’exception de la gravure et du bain d’or. Le support en argent, une fois travaillé, mis en forme et poli, est plongé dans un bain d’or jaune ou rose, effectué par une entreprise genevoise.
A propos de Caroline Erb
Caroline Erb est née à Genève. Elle y passe toute son enfance et poursuit ses études en optant pour un diplôme en alternance à HEC Genève, où elle rencontre son futur mari. Encore étudiante, elle décide un jour de pousser la porte de la boutique Hermès, pour proposer ses services comme vendeuse, sur le temps libre que lui accordent ses études. La directrice de la boutique décèle immédiatement un potentiel artistique inexploré qui ne demande qu’à éclore, un sens du raffinement et le goût des belles choses.
En 2014, le couple part vivre au Mexique, où il y reste huit ans -il passera ensuite un an au Brésil où la jeune femme se formera à la gemmologie-. Caroline Erb et son mari désirent s’intégrer pleinement à la vie locale. Ils font le choix de s’immerger dans la culture du pays qui les accueille, préférant vivre au rythme bouillonnant de la ville et découvrir ses traditions. Caroline profite de son temps libre pour arpenter les marchés locaux, découvrant l’âme vibrante de la culture mexicaine avec ses couleurs éclatantes, et son ambiance chaleureuse. Elle est fascinée par l’art et l’artisanat locaux et va à la rencontre de ces femmes qui exposent le fruit de leur travail.
« Cette reconnexion avec l’artisanat a été pour moi une source d’épanouissement infinie. »
Caroline Erb
Le Mexique, riche en matières premières (argent, pierres précieuses et semi-précieuses), dispose d’un savoir-faire reconnu dans la joaillerie. Cette expérience sud-américaine va révéler la sensibilité artistique et marquer un tournant essentiel dans la vie de Caroline Erb. Après la naissance de ses deux enfants, la jeune femme décide de s’inscrire dans une école de joaillerie. Durant quatre ans, elle découvre une palette de techniques différentes et complémentaires, comme le travail du métal, la joaillerie, le travail des pierres précieuses, la technique du filigrane, la granulation, ou encore la technique de la cire perdue Autant de techniques ancestrales qui demandent dextérité et extrême minutie.
Lorsque la famille revient à Genève pour les vacances d’été, Caroline Erb rapporte dans ses bagages quelques modèles créés et les présente à son réseau personnel qui est très enthousiaste. Des encouragements qui vont pousser Caroline Erb à devenir créatrice indépendante, vendant ses pièces uniques par le biais de galeries genevoises, avant de créer sa marque éponyme.
Caroline Erb se met alors à tisser des perles tout en s’inspirant de l’artisanat des femmes indigènes. Puis elle crée des supports en métal pour présenter et mettre en valeur ses créations. De fil en aiguille, elle imagine une solution innovante : associer ses tissages à un support en or pour créer un bijou unique. C’est ainsi que les contours de son bracelet signature prennent forme. Une fois le bracelet achevé, elle le recouvre d’une couche de vernis protecteur translucide, assurant ainsi sa durabilité et sa résistance au passage du temps. Elle utilise exclusivement des perles de verre japonaises, cylindriques, et non pas rondes comme les classiques perles de rocaille. La combinaison des perles de verre et de l’or permet à ses créations de se démarquer des bijoux fantaisie en leur conférant un caractère précieux.
« Me retrouver devant ces multitudes de perles multicolores est un enchantement qui me fait retomber en enfance. C’est un retour à la spontanéité et à l’innocence, où chaque perle devient une pierre précieuse, promesse de combinaisons artistiques infinies. »
Caroline Erb
Le tissage à la main permet un travail en zigzag et non de manière linéaire comme avec un métier à tisser, ce qui donne plus de liberté dans la réalisation du motif. Le tissage est ensuite soigneusement monté sur la manchette avant d’être recouvert d’une couche de vernis. Ils existent en argent et en plaqué or et dans trois largeurs différentes. Les bagues sont conçues sur le même principe et proposées dans sept tailles différentes.
Toute création commence par un travail de recherche pour déterminer le motif, et chaque pièce raconte une histoire qui mêle le patrimoine mexicain à son interprétation personnelle. Elle peut s’inspirer de l’architecture d’un temple comme celui de Teotihuacán au Mexique par exemple, de la géométrie des motifs représentés sur un tapis, un coussin, ou un carrelage.
L’expression « un travail d’orfèvre » prend tout son sens et chaque bijou, véritable œuvre d’artisanat d’art, est le fruit d’un travail minutieux et personnalisé.
Crédits photos ©Frédéric Ducout