La Maison de ventes Ferri & Associés dispersera, le 6 décembre prochain à l’Hôtel Drouot à Paris, un ensemble d’œuvres inconnues du marché ayant appartenu à l’une des figures majeures de l’architecture française de la première moitié du XXe siècle : Michel Roux-Spitz (1888-1957).
La Maison de ventes Ferri & Associés dispersera, le 6 décembre prochain à l’Hôtel Drouot à Paris, un ensemble d’œuvres inconnues du marché ayant appartenu à l’une des figures majeures de l’architecture française de la première moitié du XXe siècle : Michel Roux-Spitz (1888-1957). Fait rare, plusieurs œuvres apparaissant aux cimaises de sa bibliothèque ou habillant l’intérieur de ses appartements parisiens, sont répertoriées dans les archives photographiques de l’architecte publiées dans les trois volumes des Réalisations (1924-1957).
Ce rendez-vous intitulé « Dans l’intimité de Michel Roux-Spitz », inaugure une série de 5 ventes aux enchères dédiées à la dispersion d’une partie de l’importante collection constituée par l’architecte, dont sa bibliothèque personnelle qui rassemble des livres rares et anciens. Transmis en 1957 à sa veuve Jeanne-Claire Escuroux et conservé depuis 1976 par son héritière, cet ensemble inédit est présenté pour la première fois au public sous le marteau d’Alexandre Ferri.
70 pièces sont proposées aux collectionneurs avertis et aux passionnés d’architecture moderne qui souhaitent faire l’acquisition d’une œuvre choisie par celui qui s’est affirmé comme l’architecte moderne le plus anti-conformiste du XXe siècle. Ne s’étant jamais défini comme « collectionneur », Michel Roux-Spitz a vécu sa passion pour l’art discrètement. Si de nombreuses pièces furent acquises dans l’intimité de son cercle amical et sont signées de ses amis artistes, Alfred Janniot, Joseph-Antoine Bernard, Albert Decaris ou encore Charles Dufresne, d’autres témoignent de sa passion pour les arts asiatiques.
« Proposer sur le marché des œuvres inédites, conservées dans la même famille depuis plusieurs décennies et ayant appartenu à l’un des plus grands architectes français, est un événement rare dans notre métier. Cette vente promet d’être un moment de transmission particulièrement exaltant ! »
Alexandre Ferri, Commissaire-priseur
Sculpture majeure d’Alfred Janniot
C’est à la Villa Médicis, pendant le prix de Rome, que Michel Roux-Spitz rencontre le sculpteur Alfred Janniot, dont l’œuvre monumentale, composée de décors et de bas-reliefs en pierre, orne des chefs-d’œuvre architecturaux comme le Palais de la Porte Dorée à Paris.
Leur amitié les amène à collaborer sur plusieurs réalisations. D’ailleurs, Michel Roux-Spitz confiera à Alfred Janniot, dans les années 1940, la réalisation des décors extérieurs de sa villa personnelle à Dinard.
Cette vente présente un ensemble de 20 dessins et de sculptures acquises directement auprès de l’artiste, dont un tirage en bronze représentant l’une de ses œuvres majeures : le Torse de Cécile.
Cette sculpture apparaît sur un cliché pris vers 1924/1925 dans l’appartement de l!architecte situé rue Litolff, dans le XVIᵉ arrondissement de Paris. À ce corpus d’œuvres, viennent s!ajouter une sculpture de Joseph Bernard ainsi que 6 gouaches de Charles Dufresne.
Jade de l’époque Qianlong
26 objets d’art asiatiques témoignent de l’engouement de Michel Roux-Spitz pour l’Extrême-Orient, particulièrement en vogue dès les années 1920. Parmi les pièces les plus remarquables, un jade sculpté aux coloquintes de l’époque Qianlong (1735-1796) visible sur les photographies d’époque de l’appartement de la rue Guynemer, puis de la rue Littolf, souligne le goût de l’architecte pour une certaine pureté de forme et de matière.
Une tête de Bouddha en bronze datant de la Dynastie Tang (618-907), également documentée et répertoriée dans l’intérieur parisien de l’architecte dès 1924/1925.
Gouache sur papier inédite de Paul Jouve
Artiste incontournable de la période Art Déco, Paul Jouve reste sans conteste l’un des maîtres de l’art animalier du XXe siècle. Éléphants se baignant à Anghor Vat, œuvre sur papier inconnue du marché, est l’une des découvertes les plus captivantes de cette vente.
Michel Roux-Spitz, figure incontournable de l’Art Moderne
Premier grand prix de Rome en 1920, Michel Roux-Spitz accède à la notoriété grâce à sa « Série blanche », une suite d’immeubles réalisés entre 1925 et 1931 à Paris. Élève à l’atelier de Tony Garnier aux Beaux-arts de Lyon, puis influencé par les travaux d’Auguste Perret, il développe une vision radicale de l’architecture et adopte un style qui conjugue modernité et classicisme. Faisant du béton armé et du bow-window à trois pans sur façade sa signature, Michel Roux-Spitz devient l’un des architectes les plus célèbre de l’entre-deux guerres.
Architecte en chef des bâtiments et palais nationaux, il réalisa notamment le Théâtre de la Croix-Rousse et le Théâtre Nouvelle Génération à Lyon, l’annexe de la Bibliothèque nationale à Versailles, ou la reconstruction de la ville de Nantes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
En 1950, il achève la construction de la Villa Greystones à Dinard (aujourd’hui propriété de François Pinault) dont il fera sa résidence personnelle et où il s’éteint le 14 juillet 1957.
Entre 1925 et 1950, il est nommé rédacteur en chef de plusieurs revues dont L’architecte, L’Architecture d’aujourd’hui ou encore L’Architecture française. Il réalisa également plusieurs pièces de mobilier, dont certaines sont conservées dans les collections du Musée des Arts Décoratifs.
En marge des pièces de la collection Jeanne-Claire Escuroux, veuve de Michel Roux-Spitz, d’importants objets d’art provenant de diverses collections, dont deux tableaux de Jacques Majorelle -inconnus du marché-, de la porcelaine Compagnie des Indes conservée dans la même famille depuis plus d’un siècle, à retrouver le 6 décembre prochain.
Le peintre orientaliste Jacques Majorelle est particulièrement mis à l’honneur avec deux œuvres inédites : Kasbah à contre-jour et Attente au dispensaire.
Dévoilées au marché pour la première fois depuis leur exécution par l’artiste, ces chefs d’œuvres étaient conservées dans la famille de leur premier propriétaire respectivement depuis 1930 et 1955.
Deux exceptionnelles statuettes en porcelaine chinoise d’époque Quianlong (1735-1796), conservées dans la même famille depuis leur acquisition en 1914 lors de la vente Selligmann à Paris, sont également à retrouver sur cette vente.
À propos de Ferri & Associés
Depuis 55 ans, Ferri & Associés s’est imposé comme une maison de ventes de référence dans l’univers des ventes aux enchères. Fondée en 1969 par Marc Ferri, la Maison offre un service sur-mesure pour l’estimation, l’expertise et la valorisation d’œuvres d’art et d’objets de collection. Accompagnant une clientèle française et internationale dans la vente de son patrimoine familial, Ferri & Associés s’est vu confier la dispersion de prestigieuses collections comme celles de Jean-Louis & Rena Dumas ou du peintre Bernard Boutet de Monvel, vente en « gants blancs » mémorable. S’entourant d’experts du marché, les commissaires-priseurs et spécialistes de la Maison conseillent et assistent collectionneurs, clientèle privée et institutions culturelles dans leurs projets de vente ou d’acquisition.
Programme des ventes Michel Roux-Spitz
La Maison Ferri & Associés organisera, d’ici la fin de l’année 2024 et tout au long de l’année 2025, plusieurs ventes incluant des œuvres d’art et objets ayant appartenu à l’architecte français puis transmis à sa veuve Jeanne-Claire Escuroux, décédée en 1976 :
–Dans l’intimité de Michel Roux-Spitz : 6 décembre 2024 | Hôtel Drouot
–Tableaux, mobilier et objets d’Arts Classique, dont la collection de Mme Roux-Spitz Escuroux : 19 décembre 2024 | Hôtel Drouot
–Livres anciens et rares, dont une sélection de la bibliothèque de l’architecte Michel Roux-Spitz et de son épouse Jeanne-Claire Escuroux : Mars 2025 | Hôtel Drouot
Hôtel Drouot : Salle 4 – 9, rue Drouot 75009 Paris
Expositions publiques :
Le mercredi 4 décembre de 11h à 18h
Le jeudi 5 décembre de 11h à 20h
Le vendredi 6 décembre de 11h à 12h
Vente : vendredi 06 décembre 2024 – 14:00
Crédits photos ©Ferri & Associés