Ponant : Natalie Vassil à l’honneur sur le yacht Le Jacques Cartier

La compagnie de croisières de luxe Ponant a inauguré en 2020 Le Jacques Cartier, dernier fleuron de sa flotte. Natalie Vassil, artiste-plasticienne a été choisie pour présenter quelques-unes de ses œuvres. 


Crédits photos ©Ponant

Inauguré en 2020, Le Jacques Cartier est l’un des six yachts de luxe de la flotte d’exploration du Ponant, propriété d’Artémis, holding de la famille Pinault. Le navire de croisière a été décoré avec beaucoup de goût, mêlant ambiance ethnique chic et design épuré, afin de permettre aux hôtes de lâcher prise et de profiter pleinement du cadre qui s’offre à eux. L’architecte d’intérieur du projet était Jean-Philippe Nuel qui a collaboré aux autres yachts. Chaque bateau qu’il a décoré s’inscrit dans l’identité globale de la marque « Ponant », un luxe associant un univers contemporain et un esprit maritime, un luxe sobre et une recherche d’élégance exprimant un art de vivre à la française.  

Art Consult, fondé et dirigé par Agnès Karp, a pour mission de créer l’identité visuelle artistique d’établissements d’exception. Depuis plus de quinze ans, la société collabore également avec le croisiériste français Ponant.

Avec des photographes voyageurs, Art Consult a développé des séries d’images recadrées, pour un univers très contemporain à la limite de l’abstraction où chacun des bateaux reflète l’univers du luxe en gardant un esprit résolument maritime.

Pour le Jacques Cartier, dernier-né de la flotte Ponant, l’artiste-plasticienne Natalie Vassil a été sélectionnée pour présenter en exclusivité quelques œuvres qui s’intègrent parfaitement à la décoration du yacht. Ce choix a été motivé dans le but de transporter une clientèle haut de gamme dans un écrin où émotion et passion se dégagent. Trois œuvres aux noms évocateurs de voyages marins et spirituels.    

Les Navigateurs – 2019 / Pont 4

Jacques Cartier Main staircase Pont 4 ©Studio Ponant Ophelie Bleunven

De tout temps, le ciel et les étoiles ont toujours guidé les navigateurs pour les aider à trouver leur chemin sur la mer. Les courbes font écho aussi bien aux parcours des bateaux qu’à la cartographie des océans. Les personnages blancs suivent l’élan vital de leurs parcours et se déploient sur les mers à travers l’espace et le temps. Des effets de relief et de profondeur sont renforcés par le soin porté aux tonalités. Ce procédé chromatique repose sur différentes couches qui se superposent et interagissent pour tracer une cartographie inspirée du ciel.    

Voyage Céleste – 2019 / Pont 5

Jacques Cartier Main staircase Pont 5 ©Studio Ponant Ophelie Bleunven

Natalie Vassil cherche les symptômes du grand bleu. Elle navigue en redessinant les cartes, celles d’un monde où les trajectoires humaines restent visibles. Ce sont des lignes constituées de petits personnages blancs qui s’entrelacent sans fin, laissant toutes les voies possibles. Chaque personnage apparaît comme une présence unique à la destinée universelle, un explorateur en libre circulation, constitutif d’une ornementation topographique pour englober le spectateur dans un périple où les repères se dessinent avec humanité.    

Atlantide – 2019 / Pont 6

Jacques Cartier Main staircase Pont 6 ©Studio Ponant Ophelie Bleunven

Ce triptyque sonde les profondeurs de l’Atlantide et évoque la réfraction de la lumière sur et sous l’eau. Cette traversée sous-marine joue avec la force de l’eau et ouvre des périmètres qui se projettent vers la surface. La violence et la beauté de la mer calme et déchaînée, le renouvellement continu des vagues, se mêle au mystère de cet univers. Les cordées humaines subaquatiques sont là pour rappeler le souvenir de ce monde mythique.

Crédits photos ©Michel Restany

Natalie Vassil
Née à Düsseldorf d’une mère française et d’un père croate, Natalie Vassil a grandi et étudié en Allemagne, puis en Belgique, au Canada et enfin aux Etats-Unis. C’est à Boston qu’elle achève ses études de commerce à l’université de Babson College.

Elle entame alors une carrière dans le monde de la finance internationale, à la fois loin et proche de la peinture qu’elle pratique aujourd’hui. Elle devient la plus jeune femme associée dans un fonds de capital-risque aux Etats-Unis.  

C’est sans compter sans son caractère libre et indépendant. Elle décide de ne pas continuer dans cette voie, et se recentre sur l’essentiel : sa famille. Elle décide de s’installer à Paris avec ses enfants.  

Aujourd’hui conseillère pour des sociétés allemandes, elle partage son temps entre Paris et Düsseldorf, même si elle est avant tout artiste et consacre la majorité de son temps à sa peinture et à l’écriture.          

En 2016, Natalie Vassil expose ses œuvres dans une galerie parisienne et participe ensuite à deux expositions collectives.   L’artiste plasticienne représente également l’association 4 Couleurs en Allemagne dont la vocation est de lier de façon transversale l’art, l’artisanat et le savoir-faire français. 

Les émotions humaines
Sa source d’inspiration est l’entière palette des émotions humaines. Ce qui la fascine, ce sont les liens profonds qui nous unissent tous, bien au-delà des frontières de tout genre. Les différents mondes, intérieurs comme extérieurs, allant du plus petit au plus grand qu’elle crée sur ses toiles, se déclinent à l’infini. Chacune de ses créations est empreinte de spiritualité et d’humanisme.  

Des chaînes humaines, représentées par d’innombrables petits personnages blancs qui se suivent, parcourent inlassablement des univers complexes, des espaces, des systèmes. Des personnages tous reliés les uns aux autres, comme les maillons d’une chaîne invisible inaliénable à laquelle nous appartenons tous.

Natalie Vassil cherche à symboliser l’altérité. « Être conscient de soi et d’autrui, le différent. Un moi qui n’est pas moi et qui se prétend toutefois mon semblable, mon alter ego, un autre soi en même temps qu’un autre que soi ».  

Ses personnages ressentent tous les mêmes fragments d’une même conscience dont ils font partie. La cadence se veut sans fin sur les lignes du destin qu’ils suivent comme une danse ininterrompue.  

« Au-delà d’être très heureuse et honorée que mon travail soit montré sur un navire aussi prestigieux que le Jacques Cartier, je suis très contente artistiquement puisque l’emplacement symboliquement permet à mes toiles de prendre une dimension plus large. Le paquebot fait écho aux toiles dans un continuel changement d’endroits et de voyageurs en lien avec l’infini du ciel et de la mer pour se connecter à la beauté de nos vies à travers leur voyage », explique Natalie Vassil.

« Pour résumer les parcours de mes petits personnages blancs, ce sont les lumières de toutes nos âmes qui suivent leur chemin de vie dans l’espoir d’une réelle altérité. »

Le voyage de la matière
L’artiste utilise essentiellement de la peinture acrylique, mais parfois aussi des pigments rapportés de voyages comme sur sa toile intitulée « Dante » dans laquelle elle a incorporé des pigments de Conakry. Elle aime pouvoir agglomérer sur ses toiles le voyage de la matière et imaginer qu’elle porte en elle un souvenir « d’ailleurs ».  

« Grâce à ce cheminement, mes personnages, tous uniques dans leurs ressentis, participent à une trajectoire commune, en miroir les uns des autres et, dans ce flux, apprennent à se voir et à comprendre qu’ils partagent tous la même joie, la même peine, le même bonheur, pour accéder à la conscience universelle dont nous faisons tous partie », ajoute Natalie Vassil.  

Crédits photos ©Michel Restany, Ophelie Bleunven  

www.natalievassil.com

Le Jacques Cartier
Ce navire luxueux à taille humaine, qui peut accueillir jusqu’à 264 passagers, allie technologie, modernité et respect de l’environnement.  Il comprend 92 cabines et suites lumineuses, disposant chacune d’une large ouverture vers l’extérieur et d’un balcon privé. Il mesure 120 mètres de long et 18 mètres de large. 110 membres d’équipage veillent en toute discrétion au bien-être des passagers à chaque instant de leur croisière.

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