Inspiré par les grands hôtels des années 1920, Le Beaumont occupe un bel immeuble Art déco sur une place tranquille, à proximité des boutiques, galeries et musées de Mayfair, St James et du West End.
The Beaumont Hotel, London
Brown Hart Gardens, Mayfair London W1K 6TF
+44 20 7499 1001
www.thebeaumont.com
Crédits photos ©The Beaumont Hotel, DR
Londres, ville aux mille visages, est depuis quelques années le lieu incontournable en matière d’Art Contemporain. Tate Modern, Haunch of Venison, Carrol Fletcher Gallery, Blain Southern, Gagosian… des musées et des galeries mettent en avant cet art souvent considéré comme un art subjectif et difficile à interpréter.
The Beaumont promet un délicieux voyage dans les années 20, sur les traces de Jimmy Beaumont. L’hôtel 5 étoiles est situé en plein cœur du quartier de Mayfair, à deux pas de l’agitation joyeuse de Selfridge’s, le grand magasin le plus branché de Londres sur la commerçante Oxford Street. Ici, à Brown Hart Gardens, le calme règne autour du petit jardin suspendu qui accueille les flâneurs et s’anime le mercredi, jour de marché. Au fond, se dresse une imposante bâtisse blanche de cinq étages aux lignes droites. À gauche, trône une immense statue aux formes géométriques, à la fois intrigante et reposante. Au rez-de-chaussée, de larges baies vitrées et une porte tambour.
L’hôtel semble posé là depuis un siècle. La façade de l’immeuble originel, terminé en 1926, a été préservée. Mais c’est en pénétrant à l’intérieur que l’on effectue un véritable bond dans le temps. Chaque objet, chaque agencement, chaque matériau rappelle une période que l’on situe spontanément entre les années 20 et les années 50, entre l’Art Déco à l’européenne et l’esthétique américaine, de la fin des années 20 jusqu’à l’immédiat aprèsguerre. Pour leur premier hôtel, Chris Corbin et Jeremy King ont soigné chaque détail. Associés depuis près de quarante ans, ils sont deux figures incontournables de la restauration londonienne.
Avec son épouse, Lauren Gurvich, Jeremy King a chiné chaque meuble, chaque lampe, et chaque œuvre d’art (plus de 1 500 dans l’hôtel), sculptures, peintures ou photographies. À chaque instant, Lauren et Jeremy s’amusaient à se poser cette question : « Qu’aurait fait Jimmy à notre place ? » Ils ont ainsi aménagé l’ensemble du bâtiment, en premier lieu les 73 chambres, dont 23 suites, certaines avec terrasses au 5e étage, comme The Roosevelt Suite, suite présidentielle.
Bois, cuir, marbre, corniches au plafond, mobilier Art Déco, jusqu’au jeu de dés et au jeu de cartes (avec livret de différentes règles), posés sur la table de chevet, ambiance tripot chic. Dans les bibliothèques de chaque chambre, on trouve aussi des livres consacrés à cette période et soigneusement choisis pour pouvoir être picorés le temps d’un séjour : nouvelles, biographies, recueil de lettres ou beaux livres.
Grâce à cette immersion au cœur d’un monde anglo-saxon pas si révolu que cela, on fait forcément de beaux rêves.
Lorsque Chris Corbin et Jeremy King ont initié le projet de The Beaumont, l’art contemporain y a naturellement trouvé sa place. Ils ont donné carte blanche au grand artiste britannique Antony Gormley, pour l’installation d’une œuvre d’art à plus de 8 mètres du sol. Il a imaginé un projet fou : une sculpture de 10 mètres de haut, en acier brut, qui existe de l’extérieur, et devient une chambre à l’intérieur. L’artiste a choisi de représenter une réplique de son propre corps, un homme assis, la tête sur les avant-bras et l’a nommé « Room » car l’homme sculpté abrite une chambre… dans son ventre ! C’est à la fois une sculpture monumentale, véritable œuvre d’art, et un élément architectural à part entière de l’hôtel.
Espace sombre, mystérieux, semblable à une grotte, Room encourage ses occupants à entrer dans un état de conscience différent, à profiter au moins d’une pause tranquille et méditative, prélude à une bonne nuit de sommeil et à la possibilité de se retirer, pour un moment, du monde affairé de l’extérieur. De l’intérieur, on accède à la chambre lambrissée par un escalier qui part du salon et de la salle de bains en marbre, qui sont décorés, comme toutes les chambres du Beaumont, dans un style Art déco. Là, un grand lit drapé de blanc est posé au milieu d’une pièce de 12 m² aux murs, plafond et plancher recouverts de bois de chêne fumé. Une expérience unique à l’intérieur de soi-même et de l’imaginaire créatif d’Antony Gormley.
Après une nuit dans l’iconique suite nommée « Room », imaginée par l’artiste Antony Gormley, les hôtes pourront bénéficier de visites particulières orchestrées par l’organisme SideStory, véritable guide pour les touristes comme pour les londoniens. Joshua White, référence dans le milieu de l’art contemporain, fera découvrir aux initiés ou aux amateurs les artistes en vogue et le must des galeries de Londres.
En 2021, l’hôtel a subi une rénovation de ses bars et restaurants, qui a vu l’ajout d’un tout nouveau salon et d’une terrasse pour manger en plein air, sous la direction du designer new-yorkais Thierry Despont, ajoutant de nouvelles couches de confort et de luxe.
Restauration
The Colony Grill Room : ce restaurant de style new-yorkais, décontracté et sophistiqué, propose un menu intemporel composé des plats favoris transatlantiques, de salades, de crustacés et de steaks, et une bonne dose de glamour d’antan.
Le Magritte Bar & Terrace appartient à la grande tradition des bars américains devenus légendaires à Londres et à Paris dans les années 1920.
Le Gatsby’s Room est un lieu accueillant et relaxant où l’on se retrouve du matin au soir, ponctué par le rituel du thé de l’après-midi.
La Lotos Room dispose d’une salle élégante pour les dîners privés, les réunions d’affaires et les événements familiaux.
Espace Bien-être
Au sous-sol de l’Hôtel The Beaumont, on trouve un petit Spa Art Déco en parfaite harmonie avec l’ensemble de l’établissement. Son design a été inspiré par les Bains Turcs du Royal Automobile Club de Londres et par celui du tout premier YMCA de New York.
Habillé de petits carreaux de mosaïque en marbre noir et blanc, il comprend un bassin rond d’eau glacée, à fréquenter après le sauna ou le hammam, une dalle de relaxation chauffée, deux salons de massage et un espace de relaxation.
En toute discrétion, on peut s’y rendre de 7h à 21h en semaine (jusqu’à 18h le week-end), par exemple pour un soin traditionnel de la peau, exfoliant, au savon noir et à l’argile de Rhassoul, suivi d’un massage à l’huile d’argan ou bien un massage ayurvédique du visage.
